Amande, entrepreneuse

Une semaine est passée depuis le CIFO. Je reste profondément émue et touchée par toute l’attention et la bienveillance reçues. Des mots qui ont été dits, des idées qui ont été partagées, des regards qui ont été donnés me reviennent un peu au compte-goutte et me donnent du courage un peu comme un point d’ancrage : ce qui s’est dit et la manière dont la séance s’est déroulée ont existé et par là-même a commencé à exister ou à se concrétiser ma porte de sortie, même si le chemin est encore long. Je réalise que je me suis construite une jolie petite prison dorée et le groupe du CIFO, par la diversité de ses participants, le pluriel des regards et la richesse que cela amène, et la manière dont le processus est orchestré, m’a amené du concret. Du concret parce que les différentes interventions m’ont mises face à mes propres mots, parce que différents aspects de ma problématique ont été soulevés (le nez collé au mur je stagnais dans ma propre rengaine ennuyeuse et stérile : j’avais vraiment besoin de ce regard enrichi) et du concret aussi parce que je suis vraiment repartie avec des solutions : je sais par quoi commencer et quels nœuds je vais devoir démêler pour avancer (même si je sais qu’au plus je vais démêler, au plus les nœuds qui étaient cachés vont apparaître.)

Une semaine après, je suis encore sensible à ce qui s’est dit et je suis un peu frustrée d’être prise dans ce tourbillon d’obligations (les vraies) et « d’obligations » (celles qui ressemblent à des vraies mais qui ne sont en fait peut-être bien que dans ma tête). Du temps…

Si mon humble petite vie est un marathon, je crois que je le parcours en sprint depuis des années. Je commence à réaliser que ce n’est ni tenable, ni ce que je veux… en allant trop vite je rate tous les beaux paysages que je traverse aveuglément, les yeux rivés sur l’objectif… ( quel objectif d’ailleurs ?!)

Depuis le CIFO, des éléments typiques de mon fonctionnement me sont apparus et si auparavant j’aurais probablement foncé tête baissée, là je m’autorise un pas de côté pour prendre le temps de ressentir, de réfléchir : avant de mettre toute mon énergie dans ma petite révolution, j’essaye d’être attentive à ce qui fait vraiment du sens pour moi, pour ne pas me construire une nouvelle prison dorée… même si quelque part je sais aussi que je ne saurais que quand j’aurais essayé.

Une semaine après, je suis toujours aussi fatiguée, je suis aussi frustrée du temps que les choses vont prendre mais les délais ont du sens paraît-il donc je vais laisser faire. Je garde également une ouverture nouvelle : si avant je refusais même de penser à certaines idées qui me paraissaient impensables, voire déloyales, aujourd’hui, je les autorise doucement à se présenter dans ma conscience…

J’infuse…

Et pour finir, j’ai trouvé le processus extrêmement  intéressant : un bouleversement et une intrigue en même temps qui redonnent du souffle…

Une semaine après je reste profondément reconnaissante et émue par toute cette sincérité et ce moment dévoué.

MERCI Maestro, MERCI à chacun !

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